ALERTE à la défense des intérêts

Le rapport économique de l’ACC met en évidence les tendances positives des perspectives de la construction

Bien qu’elle soit considérée comme un important générateur d’émissions de gaz à effet de serre (GES), selon les conclusions du rapport Perspectives économiques trimestrielles de la construction de l’Association canadienne de la construction (ACC), publié en octobre 2024, il semble que la consommation d’énergie de l’industrie de la construction a tendance à diminuer.

Bien que les émissions provenant du secteur de la construction ont connu une légère hausse en raison de l’activité accrue dans le domaine du développement des infrastructures, l’industrie fait des progrès remarquables dans d’autres domaines. L’examen des émissions de GES par habitant montre que les émissions d’énergie dans le secteur de la construction ont diminué d’environ 16,5 % depuis 2005. Cela montre que l’industrie s’efforce d’équilibrer la croissance avec une utilisation responsable de l’énergie, même si la demande de logements et d’infrastructures augmente.

Le secteur de la construction repense également son approche des matériaux. Les émissions de GES liées à la production de matériaux ont diminué, les émissions provenant de l’aluminium, du ciment et de l’acier ayant baissé respectivement de 43,5 %, 41,6 % et 26,5 %.

Autres constats principaux

  • Léger ralentissement de la croissance économique sur fond de baisse de l’inflation : L’activité économique du Canada a connu un léger ralentissement au deuxième trimestre 2024, avec une croissance du PIB de 0,5 %, en baisse de 0,01 % par rapport au trimestre précédent.
  • Assouplissement de la politique monétaire : L’inflation est tombée à 2 % en août, atteignant l’objectif de la Banque du Canada pour la première fois depuis 2021. En réponse à l’atténuation des pressions inflationnistes, la Banque a procédé à sa troisième baisse consécutive des taux d’intérêt, ramenant le taux au jour le jour à 4,25 %, d’autres baisses étant prévues plus tard dans l’année.
  • Performance du secteur de la construction : Le secteur de la construction s’est contracté au deuxième trimestre, principalement en raison d’un ralentissement important de la construction résidentielle. Cependant, la construction de génie civil est restée forte, contribuant positivement à l’activité globale de l’industrie, tandis que la construction non résidentielle a marqué son dixième trimestre consécutif de croissance.
  • Coût des matériaux : L’indice des prix des produits industriels (IPPI) a augmenté de 2,6 %, et l’indice des prix de la construction de bâtiments (IPCB) a augmenté de 1,1 %. Bien que ces chiffres indiquent une croissance des coûts des matériaux, ils sont nettement inférieurs aux records atteints pendant la pandémie, lorsque l’IPPI a culminé à 6,4 % et que l’IPCB a atteint 4 %.

Quel est l’avenir du secteur?

Avec la stabilisation de l’inflation et les nouvelles baisses de taux d’intérêt attendues, l’économie canadienne est prête pour un atterrissage en douceur d’ici le début de 2025. Néanmoins, des défis subsistent, notamment en ce qui concerne les pénuries de main-d’œuvre et la concurrence intense pour les travailleurs qualifiés. Les incertitudes politiques et commerciales actuelles, telles que les élections américaines et les tensions géopolitiques, pourraient également faire peser des risques sur les chaînes d’approvisionnement et affecter les coûts des matériaux de construction.

Pour plus d’information sur ce rapport ou sur les travaux actuellement menés par l’ACC afin de résoudre les problèmes mentionnés, veuillez envoyer un courriel à Mario Baker, directeur adjoint de l’économie et de l’élaboration des politiques.