ALERTE à la défense des intérêts

L’ACC fait valoir au comité sénatorial l’importance d’une planification à long terme des infrastructures basée sur des objectifs alignés

Pour bâtir un Canada plus vert et durable, il faut une stratégie d’investissement à long terme, a déclaré Mary Van Buren, présidente de l’Association canadienne de la construction (ACC), lors de son témoignage devant le Comité sénatorial permanent des transports et des communications.

L’ACC a été invitée à comparaître devant le comité le 27 avril afin de contribuer à son étude sur l’incidence des changements climatiques sur les infrastructures essentielles dans les secteurs des transports et des communications.

Mme Van Buren a souligné l’urgence d’investir dès maintenant dans un plan d’infrastructure durable à long terme qui est harmonisé avec les besoins actuels et futurs des provinces, des municipalités et des collectivités autochtones. « Il n’y a pas de solution universelle, a-t-elle déclaré. Il faut davantage de consultations et une mobilisation précoce. »

Elle a également fait état des recommandations formulées dans le document de recherche de l’ACC, Force, résilience et durabilité : Recommandations du secteur de la construction du Canada sur les mesures d’adaptation au changement climatique. Des investissements précoces dans les mesures d’adaptation peuvent diminuer considérablement l’incidence des changements climatiques sur les infrastructures et réduire les coûts de plus de 90 %, soit 20,79 milliards de dollars par année.

Mme Van Buren a également eu l’occasion de discuter de la réponse de l’ACC à l’Évaluation nationale des infrastructures proposée par le gouvernement fédéral, après que plusieurs sénateurs aient demandé des détails sur la façon d’aligner les priorités et les besoins des différents groupes de parties prenantes. Elle a souligné la nécessité de créer un organisme consultatif indépendant qui peut fournir des conseils équilibrés et guidés par des experts au gouvernement et aux principaux intervenants de l’industrie.

Les investissements n’ont pas suivi le rythme de ce dont les provinces et les municipalités ont besoin en vue de remédier aux infrastructures vieillissantes, ou de ce dont le pays a besoin pour rétablir sa position en tant que partenaire commercial mondial de confiance. Un rapport de la Canada West Foundation, appuyé par l’ACC, la Western Canada Roadbuilders & Heavy Construction Association, le Conseil canadien des affaires et la Chambre de commerce du Canada, présente des arguments convaincants en faveur d’un plan national pour des infrastructures de corridors commerciaux.

Mme Van Buren a souligné que le Canada est passé du 10e au 32e rang dans le classement mondial en ce qui concerne les infrastructures commerciales et qu’il est essentiel de mettre fin aux solutions rapides et de passer à une stratégie axée sur des solutions à long terme qui procurent des avantages pour les Canadiens. L’amélioration de nos infrastructures commerciales peut renforcer la capacité de la chaîne d’approvisionnement, appuyer l’innovation verte et les technologies émergentes, créer des emplois transformateurs et stimuler notre compétitivité à l’échelle mondiale.

Matt Gemmel, directeur des politiques et des recherches de la Fédération canadienne des municipalités, et Gerard McDonald, chef de la direction, Ingénieurs Canada, ont également témoigné lors de cette séance du comité sénatorial.

Il s’agissait de la quatrième comparution de l’ACC devant un comité sénatorial ou parlementaire en deux ans seulement. Les comparutions précédentes ont eu lieu devant le Comité permanent des transports, de l’infrastructure et des collectivités, le Comité permanent des finances et le Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires de la Chambre des communes.